Girondins de Bordeaux : un monument du football français en péril
Avant-dernier du championnat, Bordeaux connaît depuis plusieurs mois des difficultés sur et en dehors du terrain. Ces péripéties pourraient propulser le club en Ligue 2…
Une histoire de propriétaires
En 2018, Le club girondin détenu par M6 depuis 1999 est vendu au fond d’investissement américain King Street pour 100M€. Ce qui devait être une aventure sur le long terme a pris fin en avril 2021 avec un communiqué des actionnaires expliquant qu’ils ne voulaient plus financer le FCGB en raison de la pandémie liée à la COVID-19 ainsi qu’au retrait de Mediapro qui a eu pour conséquences de grosses pertes d’argent.
À ce moment-là, Bordeaux est 16e de Ligue 1 et se bat pour son maintien dans l’élite. La situation sportive couplée à l’annonce de King Street projette une zone d’ombre sur l’avenir des Girondins.
Le 12 juillet 2021, la DNCG valide le rachat du club par Gérard Lopez, ancien propriétaire du LOSC. L’homme d’affaires luxembourgeois a pour ambition de placer le club dans la première partie du classement et de redonner au club sa légitimité sur l’échiquier des grandes instituions dans le football français.
Neuf mois plus tard, la situation sportive de Bordeaux est encore pire qu’au moment du rachat.
Instabilité sportive
Depuis le départ de Jocelyn Gourvennec en 2018, Bordeaux a connu 7 entraîneurs différents. Au début de la saison, le club avait misé sur la venue de Vladimir Petkovic, sélectionneur de la Suisse à l’époque.
SI cette arrivée présageait un avenir plutôt correct, les Girondins n’ont connu la victoire qu’à de très rares occasions (4 victoires en 23 matchs de Ligue 1). En février, le club décide de se séparer de l’entraîneur bosnien qui est remplacé par David Guion.
Le bilan du coach français n’est pas supérieur à son prédécesseur. Une victoire, 4 matchs nuls et 3 défaites en 8 rencontres.
Depuis le début de saison, les Girondins n’ont jamais évolué au-dessus de la 15e place en championnat. La faiblesse de Bordeaux réside dans sa défense. 79 buts encaissés en 33 journées, Il s’agit de la pire défense des 5 grands championnats européens.
La situation est compliquée sur le terrain mais également dans la gestion du club. Si cette période ressemble à un trou noir pour les supporters girondins, il reste quelques motifs d’espoirs. Bordeaux ne compte que 4 points de retard sur Saint-Etienne, 17e. C'est aussi le pire total en Ligue 1 depuis 1961 (AS Troyes, dernier après 33 journées avec 90 buts encaissés).
Les Bordelais affronteront Angers, Lorient et Brest, des clubs qui n’ont pas encore validé leur maintien en Ligue 1.
En cas de descente, les conséquences pour Bordeaux pourraient être compliquées sur le plan sportif avec les départs de nombreux joueurs, ainsi que sur le plan financier avec des pertes énormes d’argent. Sur le plan historique, Bordeaux n’a plus été relégué sportivement depuis la saison 1959/1960. Les Girondins avaient terminé derniers du championnat.