Antoine Kombouaré : valeur sûre du football français

Le goût du challenge

Quelques semaines après avoir raccroché les crampons, Antoine Kombouaré entame sa carrière d’entraîneur en 1999 avec la réserve du PSG, évoluant en National 2 à l’époque. Le jeune technicien français fait progresser l’équipe et remporte le championnat lors de sa 4e et dernière saison au sein du club de la capitale.

Suite à ses bons résultats, Antoine Kombouaré devient en 2003 l’entraîneur de  Strasbourg en Ligue 1. Le natif de Nouméa hérite d’un effectif décimé par de nombreux départs tels que ceux de Habib Beye, Valérien Ismaël et Daniel Ljuboja (en cours de saison). Kombouaré doit composer avec ce qu’il a et maintenir le club dans l’élite. Pour sa première saison en Ligue 1, il termine 13e du championnat, avec 5 points d’avance sur le premier relégable. Les Strasbourgeois avaient bien commencé l’exercice 2003/2004 avant de sombrer en 2e partie de saison. Bien aidé par Mamadou Niang et ses 10 réalisations, le RCSA disposait de la 9e attaque du championnat, mais également de la 16e défense.

La saison 2004/2005 est plus compliquée pour Antoine Kombouaré qui ne remporte aucun des 9 premiers matchs de Ligue 1. Strasbourg est bon dernier et le technicien français est renvoyé en octobre 2004. Première désillusion pour Kombouaré à la suite de sa première expérience dans l’élite.

En 2005, Valenciennes, promu en Ligue 2 s’octroie les services d’Antoine Kombouaré afin de stabiliser le club dans l’antichambre de la Ligue 1. Le Néo-Calédonien réalise un travail dépassant les espérances des supporters valenciennois, puisqu’il réalise l’exploit de remporter le championnat et faire monter le VAFC en Ligue 1, une première depuis 1993. Après une longue bataille contre Sedan et Lorient, Valenciennes aura été l’équipe la plus constante.

Antoine Kombouaré retrouve alors la Ligue 1 saison 2006/2007. Se maintenant de justesse cette année (17e), Valenciennes termine 13e en 2008, puis 12e en 2009.

Paris Saint-Germain

10 ans après avoir commencé sa carrière de coach à Paris, Antoine Kombouaré est de retour au PSG en 2009 pour prendre en charge l’équipe première. À l’issue de sa première saison sur le banc parisien, Antoine termine une nouvelle fois 13e de Ligue 1. Malgré ce parcours mitigé en championnat, Paris remporte la Coupe de France en 2010 face à Monaco en finale. Il s’agit du 3e titre pour Kombouaré après le National 2 en 2003 et la Ligue 2 en 2006.

De bonnes bases sont posées pour la saison 2010/2011. Mathieu Bodmer, Nenê et Siaka Tiéné qu’Antoine Kombouaré connaît de Valenciennes rejoignent les rangs parisiens. Le club de la capitale termine 4e de Ligue 1, à 4 points de la Ligue des Champions. Paris accède une nouvelle fois à la finale de la Coupe de France, mais s’incline face au LOSC. Pour sa première campagne européenne, le coach parisien se hisse jusqu’en huitième de finale de Ligue Europa, éliminé par Benfica. À noter le beau parcours en poule, où les parisiens finissent en tête du groupe J, devant Séville et Dortmund. Les résultats du coach calédonien replacent le PSG sur la carte des clubs importants dans l’Hexagone.

Été 2011, QSI rachète le PSG et maintient Antoine Kombouaré à la direction de l’équipe. Malgré une première partie de saison réussie, les nouveaux propriétaires du club décident de se séparer de Kombouaré afin de le remplacer par Carlo Ancelotti. Cette décision surprenante s’est avérée mauvaise au regard de la saison 2011/2012 puisque, le PSG termine deuxième derrière Montpellier, alors qu’il était leader du championnat à la trêve.

Lors de cette aventure parisienne entre 2009 et 2011, Antoine Kombouaré est passé d’entraîneur à fort potentiel à coach confirmé dans le paysage du football français.

Expériences mitigées

Suite à son passage à Paris, le coach s’engage un an avec Al Hilal en Arabie Saoudite avant de revenir en France. En 2013, Kombouaré devient l’entraîneur de Lens en Ligue 2 et emmène le club en Ligue 1 dès sa première saison. Accompagné d’un effectif jeune, Lens ne se maintient pas en Ligue 1 malgré des idées de jeu intéressantes.

Après 3 ans dans le nord de la France, Antoine Kombouaré rejoint Guingamp, qui lutte pour sa survie en Ligue 1. Les bretons terminent dixièmes du championnat en 2017 avec 50 points, meilleur total dans l’élite depuis 2002/2003. Malgré une 12e place en 2018, l’ancienne gloire du PSG est limogée par l’EAG en octobre de la même année.

Engagé par Dijon en janvier 2019, Kombouaré doit absolument maintenir le club en Ligue 1. Il obtient la place de barragiste lors de la dernière journée et empêche Lens d’accéder à l’élite. Mission accomplie pour le technicien français qui se rend à Toulouse en octobre 2019 pour sauver l’équipe. La marche était sans doute trop haute pour l'entraîneur qui ne réussit pas à garder le TéFéCé en première division après un championnat tronqué par la crise du COVID.

Le succès Nantais

Février 2021, Nantes se sépare de Raymond Domenech et fait appel à Antoine Kombouaré pour une énième mission de maintien. Les Canaries montrent un nouveau visage et gagnent 6 de leurs 14 derniers matchs de championnat, ce qui les place barragistes. Les Nantais affrontent Toulouse et s’imposent au Stadium, leur permettant de se maintenir en première division.

Sur la lancée de la saison dernière, Nantes réalise une saison 2021/2022 aboutie. Actuellement neuvièmes du championnat, Kombouaré et ses hommes ont inscrit 51 points et pourraient faire mieux que la saison 2018/2019 (52 points).

Le fait marquant de cette saison est la victoire en Coupe de France face à Nice en finale. Il s’agit du premier trophée Nantais depuis 2000 et la quatrième Coupe de France du club.

Avec 43,9% de victoire, il dispose du plus grand taux de succès depuis Reynald Denoueix entre 1997 et 2001. (à plus de 50 matchs)

Antoine Kombouaré a souvent piloté des équipes dans des contextes compliqués mais a toujours su tirer le meilleur de ses effectifs. Réputé pour être dur et impartial, le technicien français est en réalité très humain et dans l’empathie avec ses joueurs, à l’instar de la relation qu’il partage avec Randal Kolo Muani qui le considère comme un « second papa ».