L'Equateur, comme en 2006 ?
Pour sa quatrième participation au tournoi mondial, l'Equateur voudra rééditer sa performance allemande en 2006, où elle était sortie de sa poule. Au vu de sa jeune génération émergente, tout lui semble possible.
L'histoire dans la Coupe du Monde
Avant la prochaine édition au Qatar, la Tri ne comptait que trois participations au tournoi, à égalité sur son continent avec la Bolivie et ne devançant que le toujours novice Venezuela. Et avant 2002, la sélection andine n'en comptait aucune. On parle donc d'un pays neuf à ce niveau, qui s'installe progressivement parmi les meilleurs d'Amérique du Sud. Et jusque là, l'Equateur n'a franchit qu'une fois la phase de poules, en 2006. Emmenée par le futur joueur de Manchester United Antonio Valencia et du buteur Carlos Tenorio, elle dispose de la Pologne (2-0) puis du Costa Rica (3-0) avant de céder face au pays organisateur allemand (0-3). En huitièmes, elle verra son aventure se terminer face à l'Angleterre de David Beckham (0-1). Après une décennie d'échecs, l'Equateur retrouvera les hauteurs mondiales au Brésil, où elle croisera la route de l'équipe de France de Didier Deschamps, contre laquelle elle signera le seul match sans but du premier tour au Maracana (0-0) mais ne franchira pas le premier tour.
Le joueur vedette : Enner Valencia
Dans un effectif constitué essentiellement de joueurs évoluant sur le continent américain, le nom d'Enner Valencia ressort. Le meilleur buteur de l'histoire de sa sélection (33 ans, 74 matchs, 35 buts) est parti d'Emelec à Pachuca en 2013, avant de rejoindre West Ham un an plus tard après une Coupe du Monde 2014 réussie, où il inscrit les trois buts de son équipe. Il ne percera ni à Londres, ni à Everton où il sera prêté en août 2016, avant de repartir au Mexique en 2017, cette fois avec plus de réussite. En compagnie d'un certain André-Pierre Gignac, il glane deux titres de champion avec les Tigres et dispute la finale de la CONCACAF Champions League en 2019, dont il finit meilleur buteur (7 buts). En 2020, il rejoint Fenerbahce, où il joue les terreurs dans les surfaces. Cette saison, il en est déjà à 12 buts en 11 matchs d'un championnat que son club domine, sans parler des deux inscrits contre Rennes en Europa League. Valencia, un vin qui s'améliore avec l'âge.
Les révélations possibles
Troisième de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 2019, l'Equateur peut compter sur une jeune génération brillante à l'image du défenseur central Jackson Porozo (22 ans). Recruté cet été par Troyes à Boavista, l'ancien réserviste du Santos FC impressionne en ce début de saison, et devenant même, face à Reims (2-2) et Ajaccio (1-1), le premier buteur de l'histoire de son pays en Ligue 1. On pourrait aussi parler du milieu axial de Brighton Moises Caicedo (21 ans), titulaire en Premier League et qui est devenu il y a deux ans le premier joueur né au XXIe siècle à marquer lors des éliminatoires sud-américains, face à l'Uruguay (4-2), et le plus jeune buteur de l'histoire de sa sélection. Il est également le quatrième meilleur passeur des éliminatoires sud-américains (4). Enfin, attention au jeune gaucher de Valladolid Gonzalo Plata (22 ans), déjà passé par le Sporting Portugal où il remporte le titre de champion en 2021, et redoutable par ses dribbles sur son aile.
La forme actuelle de l'équipe
Le chiffre clé : 1
Parmi ses trois adversaires dans la poule A, la Tricolor n'a battu que le Qatar dans son histoire, contre qui elle disputera le match d'ouverture, et contre qui elle a gagné une fois, pour un nul et une défaite. Elle ne compte qu'un nul et une défaite contre les Pays-Bas, et une défaite également contre le Sénégal, en préparation du Mondial 2002 (0-1). Autant dire que l'Equateur devra élever son niveau habituel pour créer la surprise dans cette poule.