Le Mexique veut voir les quarts

L'histoire dans la Coupe du Monde

Le Mexique est ce qu'on peut appeler un assidu de la compétition. Avec ses 17 participations, en comptant la prochaine, la sélection aztèque n'est devancée que par le Brésil (22), l'Allemagne (20), l'Italie et l'Argentine (18), et devance notamment l'Angleterre, l'Espagne et la France (16). D'ailleurs, son dernier échec dans ce domaine remonte à 1990, où elle avait laissé sa place habituelle aux Etats-Unis et au Costa Rica. Déjà présent lors de la première édition en Uruguay (1930), où il avait affronté la France lors du match d'ouverture et contre qui il avait encaissé le premier des 2548 buts inscrits en Coupe du Monde (1-4), le Mexique a aligné 16 victoires et 27 défaites en 57 matches (huitième total de l'histoire), signant ses deux meilleurs performances, des quarts de finale, à domicile (1970 et 1986).

Le joueur vedette

On aurait pu citer l'historique ancien gardien de l'AC Ajaccio, Guillermo Ochoa qui, à 37 ans et s'il joue, va égaler son illustre prédécesseur dans les buts mexicains, Antonio Carbajal (50-66), mais aussi un autre compatriote, Rafael Marquez et Lothar Matthaus et leurs cinq Coupes du Monde respectives. Mais l'attention sera plus sûrement portée sur l'ailier napolitain Hirving Lozano. Redoutable dribbleur, le natif de Mexico, qui avait particulièrement brillé au PSV Eindhoven ((40 buts entre 2017 et 2019) avant d'arriver au pied du Vésuve, semble enfin avoir trouvé une certaine maturité dans une équipe qui marche sur l'Italie et l'Europe en ce début de saison (8 buts, 4 passes décisives). À 27 ans, ce sera sa deuxième Coupe du Monde après celle de 2018, durant laquelle il avait marqué contre l'Allemagne (1-0) et adressé une passe décisive pour Javier Hernandez contre la Corée du Sud (2-1). Il est temps désormais pour Lozano de confirmer son talent au plus haut niveau.

Les révélations possibles

Au sein d'une sélection plutôt expérimentée (28,5 ans de moyenne d'âge, 10 trentenaires sur 26) et constituée en grande partie de joueurs évoluant au pays, quelques noms pourraient surprendre et ainsi traverser l'Atlantique durant les prochains mois. C'est déjà fait pour les défenseurs de l'Ajax Jorge Sanchez (24 ans) et Edson Alvarez (25 ans), le milieu défensif du PSV Erick Gutierrez (27 ans), ou pour le milieu offensif de l'AEK Athènes Orbelin Pineda (26 ans), passé par le Celta Vigo. Il faudra également surveiller Henry Martin (31 ans, America), deuxième meilleur buteur du championnat devant Gignac (13), le défenseur axial de Monterrey Cesar Montes (25 ans, 1m91), et les milieux Carlos Rodriguez (25 ans, Cruz Azul) et Luis Chavez (26 ans), vainqueur du championnat d'ouverture avec Pachuca.

La forme actuelle de l'équipe

Vainqueur de 11 Gold Cups sur 25, dont 4 des 7 dernières éditions, le Mexique n'a pourtant pas terminé premier des éliminatoires de la Coupe du Monde dans la zone CONCACAF, devancé à la différence de buts par le surprenant Canada. Invaincu à domicile, El Tri s'est cependant incliné chez ses deux grands voisins américains (2-0) et canadiens (2-1) et n'a inscrit que 15 buts en 13 matchs, soit moins que le Panama (16). Depuis, les hommes de Gerardo Martino ont disputé 10 rencontres, pour 4 succès, 3 nuls et 3 défaites, contre l'Uruguay (0-3), le Paraguay (0-1) et la Colombie (2-3). Une confiance très relative donc avant d'entamer le tournoi contre la Pologne.

Le chiffre clé : 7

Depuis son dernier Mondial raté, le Mexique a disputé sept Mondiaux consécutifs, et les a tous terminé au stade des huitièmes. Sur ces sept échecs, aucun n'est survenu ni contre un tenant, ni contre un futur vainqueur, mais l'Argentine l'a battu deux fois (2006 et 2010), et le Brésil est son dernier bourreau en 2018 (2-0). Rappelons que le Mexique est un adversaire possible des Bleus en huitièmes...