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Avoir un super buteur ou toute une équipe capable de marquer : quelle est la clé du succès ?

Avoir un super buteur ou toute une équipe capable de marquer : quelle est la clé du succès ?

À l'heure du mercato, les clubs peuvent se poser la question du profil à donner à leur attaque : faut-il tout miser sur un joueur ou sur des profils plus complets ?

Un seul buteur : Une arme à double tranchant

 
La beauté du football réside dans sa richesse stratégique. Néanmoins, s'appuyer sur un unique buteur est une stratégie qui a souvent coûté cher aux clubs. Le voyage à travers la dernière décennie du football démontre clairement que, malgré la flamboyance individuelle, cette approche présente des risques majeurs.

Revenons sur quelques cas emblématiques. Lors de la saison 2013-2014, Luis Suárez a fait trembler les filets 31 fois pour Liverpool. Un tour de force individuel remarquable, mais qui a laissé les Reds à la deuxième place du podium. La même dynamique s'est déroulée trois saisons plus tard, avec Romelu Lukaku portant l'offensive d'Everton avec 25 buts, pour finalement terminer à une décevante onzième place.

En Serie A, Mauro Icardi a inscrit 22 buts pour l'Inter Milan en 2014-2015, et en Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic a marqué à 38 reprises pour le PSG en 2015-2016. Malgré ces prouesses individuelles, aucune des deux équipes n'a réussi à décrocher le titre cette saison-là.
Plus récemment, Alexandre Lacazette a fait vibrer le cœur des supporters de l'Olympique Lyonnais en marquant 27 fois en Ligue 1, soit près de la moitié des buts de son équipe. De même, Harry Kane a inscrit 30 buts pour Tottenham, représentant 44% de l'offensive de son équipe. Malheureusement, ces performances individuelles n'ont pas suffi à propulser leurs équipes vers les sommets, se retrouvant respectivement 7ème et 8ème de leur championnat.

En fait, les chiffres sont alarmants : 52% des équipes dont le meilleur buteur a marqué 40% ou plus des buts totaux se retrouvent dans la seconde moitié du tableau dans les cinq grands championnats européens au cours des dix dernières saisons. Plus inquiétant encore, 32% de ces équipes ont subi la sanction ultime : la relégation.

Ces tendances mettent en lumière les dangers d'une dépendance excessive à un seul buteur. Le football, après tout, est un sport d'équipe. S'appuyer sur un unique artisan pour marquer peut certes engendrer des moments de magie, mais cette stratégie semble souvent se heurter à une réalité cruelle. Le talent individuel, aussi grand soit-il, ne peut souvent pas surpasser la force collective.
 

Diversification des buteurs : Une leçon d’histoire

 
Observons une décennie de football dans les cinq grands championnats européens. Les vainqueurs ont tous en commun un panel de buteurs diversifiés. Le Bayern Munich, roi incontesté de la Bundesliga depuis 2013, offre l'illustration parfaite avec une constellation de talents : Mandzukic, Ribéry, Robben, Lewandowski, Sané, Gnabry...
En Espagne, les géants de la Liga, le Real Madrid et le FC Barcelone, suivent également cette stratégie avec des trios d'attaque à la résonance planétaire : Messi, Neymar, Suarez, ou encore Cristiano Ronaldo, Bale, Benzema et plus récemment, Vinicius, Rodrygo, Benzema.
Sur la scène européenne, le refrain est le même. Tous les vainqueurs de la Ligue des Champions des dix dernières années comptent un panel de buteurs diversifiés. Le Real Madrid, club le plus titré de la décennie, s'est notamment illustré grâce à la fameuse BBC (Bale, Benzema, Cristiano)...

Diversité offensive : Le secret du succès ?

 
Jetons un œil à Manchester City cette saison. Sept joueurs du club anglais ont marqué au moins cinq buts cette saison. Erling Haaland, principal buteur de l'équipe avec 36 réalisations, représente cependant moins de 40% des buts de son équipe.
À Paris, Kylian Mbappé, a terminé la saison avec 28 buts, soit 33% des buts du PSG. Même si le joyau français a pris presque toute la lumière, d'autres talents comme Messi (16 buts) et Neymar (13 buts) ont aussi su se montrer décisifs.
Résultat, ces deux clubs ont terminé champions dans leurs championnats respectifs, et Manchester City a en prime remporté  la Ligue des Champions. Mais l'exemple ultime qui témoigne de l'efficacité de cette stratégie d'équilibre des buteurs est celui du Bayern Munich : le club Bavarois enchaine les titres de Bundesliga, et le club à toujours eu plusieurs buteurs différents, bien que Lewandowski a été celui qui marquait en moyenne 35 buts par saison.
 

Quelle stratégie prendre ?

Ces exemples, mettent en lumière un piège potentiel dans le football moderne : la dépendance excessive à un buteur de renom. Tottenham est un cas d'école, avec Kane portant le poids de l'équipe depuis son arrivée en 2013/2014, mais qui n'a jamais connu un titre majeur malgré ses prouesses individuelles. Le club Lyonnais quant à lui avait connu une époque de gloire entre 2001 et 2007 où il enchainait les titres en Ligue 1. Toutefois à cette époque les meilleurs buteurs de l'équipe ne dépassaient pas les 25% des buts inscrits par leur équipe.
 
La stratégie gagnante est donc sans nul doute celle de la diversification des buteurs. Avis aux recruteurs et aux tacticiens !
tagsLacazette, Kane, Mbappé, Haaland, PSG, Manchester City, OL, Bayern, Premier League, Ligue 1, Ligue des Champions

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