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Diego Maradonna vient d'être remercié par Al Wasl Dubai

Grands joueurs mais petits entraîneurs

Grands joueurs mais petits entraîneurs

Beaucoup de légendes du ballon rond se sont essayés au métier d'entraîneur dès leur retraite, parfois avec légèrement moins de réussite que lors de leurs brillantes carrières...

Diego l'incompris


En 2008, Diego Maradona prend les commandes de la sélection argentine, seulement un an après son dernier malaise, déclenchant la ferveur du peuple mais aussi le doute des spécialistes. Les débuts d'El Pide de Oro sur le banc de touche de l'Albiceleste sont d'ailleurs très difficiles. Il subit même la plus grosse défaite de l'histoire de l'Argentine face à la Bolivie (6-1), en avril 2009, alors qu'il est gêné par des soucis juridiques et très critiqué par la presse. Ses choix tactiques déplaisent et son équipe semble totalement déséquilibrée à chaque match, malgré l'armada offensive dont elle dispose. Trop autoritaire, il placardise Juan Roman Riquelme suite à une histoire personnelle avec son gendre, Sergio Agüero, au sujet de sa fille Giannina. L'équipe manque alors d'un réel meneur de jeu, Lionel Messi évoluant à l'époque beaucoup plus haut, et n'arrive pas à avoir une réelle maîtrise du ballon, en plus de ses lacunes défensives. Elle parvient tout de même à se qualifier pour le Mondial 2010, après des éliminatoires laborieux. Maradona fustige alors les journalistes qui avaient émis des doutes sur ses capacités et se fait sanctionner par la FIFA. En Afrique du Sud, il choque la planète football en se passant des deux joueurs d'expérience de l'Inter Milan, Cambiasso et Zanetti. Résultat, après un premier tour tranquille grâce à ses pépites en attaque, l'équipe s'effondre face à l'Allemagne, 4-0. Le Dieu du football est remercié par la fédération dès la fin du tournoi, et il s'engage pour Al Wasl en 2011. Aux Émirats arabes unis, il connait une saison compliquée avec 7 victoires, 5 nul et 10 défaites en 22 matchs, pour décrocher une médiocre 8ème place (sur 12). Il est finalement limogé en juillet 2012.

Marco sans ailes


Marco van Basten, triple Ballon d'Or, débute sa carrière d'entraîneur directement par la sélection batave. Avec son manque d'expérience et son caractère bien trempé, le Hollandais volant connait des accrochages avec certains cadres comme Seedorf ou Van Nistelrooy. Adepte de la philosophie de l'Ajax, il prône l'éclosion des jeunes talents mais bizarrement il s'avère relativement timide tactiquement, mettant l'accent sur le bloc défensif et non sur l'armada offensive, impressionnante à l'époque (Van Nistelrooy, Huntelaar). En 2006, les Oranjes s'inclinent dès les quarts de finale après un match fou face au Portugal (12 cartons jaunes, 4 cartons rouges). Deux ans plus tard, Van Basten est reconduit pour l'Euro 2008 malgré les critiques. Armée d'une jeune génération, la sélection impressionne en poules mais s'effondre face aux Russes en quarts (3-1), incapable de faire la différence en prolongations. L'ancien attaquant de l'AC Milan est limogé par la fédération et s'engage dans la foulée avec l'Ajax. Mais dans la capitale, l'expérience est de courte durée puisqu'il donne sa démission seulement 1 an après son arrivée en 2008, suite à une décevante 3ème place obtenue en championnat. Après deux années blanches, il s'engage en faveur du club d'Heerenveen en 2012, pour tenter de relancer une deuxième carrière loin d'être aussi prolifique que la première.

Lothar l'égaré


Après avoir mis un terme à sa longue et riche carrière en 2001, Lothar Matthäus,Ballon d'Or en 1990, débute une modeste carrière d'entraîneur au Partizan Belgrade en 2002. Finalement, il ne reste que 12 jours en Serbie, et rejoint la sélection hongroise. Son expérience n'est vraiment pas concluante : il ne parvient pas à qualifier le pays pour la Coupe du Monde 2006, et connait notamment 7 défaites en 13 matchs en 2005, juste avant sa démission. Imprévisible, il parcours alors la planète football et rallie le club brésilien de l'Atlético Paranaense - qu'il quitte 2 mois plus tard en mars 2006 - le Maccabi Netanya, en Israël, puis le club hongrois de Videoton. Des expériences décevantes à chaque fois : l'Allemand n'arrive pas à s'inscrire dans la durée au sein de ces clubs modestes et fuit dès les premiers accrochages. En 2010, il prend en charge la sélection bulgare mais n'arrive pas à se qualifier pour l'Euro polonais et ukrainien, en ne remportant qu'un seul match sur 7 en 2011. Si le joueur le plus capé de la Mannschaft (150 sélections) possédait un leadership avéré et un certain sens tactique sur le terrain, il n'a pas réussi sa reconversion, se heurtant souvent à des conflits d'intérêt dans les différents clubs où il est passé.

Stoichkov le timide


Représentant le plus illustre du football bulgare, Hristo Stoichkov devient sélectionneur de son pays en 2004, un an après l'arrêt définitif de sa carrière et suite à une brève expérience d'entraîneur des attaquants au FC Barcelone. Lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2006 il connait des défaites cuisantes face à la Suède (3-0, 3-0) et à la Croatie (3-1) et ne parvient pas à emmener ses compatriotes en Allemagne. Le Ballon d'Or 1994 enchaîne ensuite sans succès avec le Celta Vigo, les Sundowns en Afrique du Sud et le club bulgare du Litex Lovech l'année dernière, avec qui il a finit seulement 5ème du championnat. Encore jeune pour un entraîneur, l'ancienne gloire du Barça a beaucoup de mal à démarrer sa deuxième carrière, manquant encore de notions tactiques. Il devra réussir à s'inscrire dans un projet cohérent, constructif et performant au sein d'un club de seconde zone pour espérer séduire les principales écuries européennes à l'avenir.
tagsMaradona, van Basten, Matthäus

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