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Coupe du monde tous les deux ans : une nouvelle guerre entre la FIFA et l'UEFA pour le pouvoir dans le football

Coupe du monde tous les deux ans : une nouvelle guerre entre la FIFA et l\

Le monde du football européen continue de se renouveler et parmi les différents changements que subissent les compétitions, la plus importante, la Coupe du monde, est également sur le point de devenir un événement bisannuel.

En mai de cette année, il était déjà officiel que cela était à l'étude, mais petit à petit, l’idée trouve de plus en plus de soutien. Cette idée, issue du 71e Congrès de la FIFA, a été approuvée vendredi par Arsène Wenger, l’homme à qui Gianni Infantino fait confiance pour innover le football mondial.

La FIFA travaille sur cette idée depuis un certain temps, depuis que Joseph Blatter l’a proposée avant le début du siècle. En 1999, il a avancé l’idée dans une entrevue en Suisse, en utilisant les mêmes arguments que ceux utilisés aujourd'hui. « Un événement quadriennal est déjà dépassé. Cela remonte aux années 1930, lorsque les équipes voyageaient d’un continent à l'autre en bateau », avait-il déclaré à l'époque. Rien n’a changé 22 ans plus tard. Le manque de soutien, les bonnes relations avec l’UEFA et aussi les changements que cette institution a subis, affectés surtout par des cas de corruption, ont repoussé l’ouverture de ce dossier. Mais l’instance européenne s'est toujours opposée à ce plan, pourtant alléchant pour les casino bonus et les joueurs.

Un dossier délicat


C’est le moment où la tension entre l’UEFA et la FIFA pourrait permettre ce changement majeur, qui serait évidemment préjudiciable à des compétitions telles que le championnat d'Europe et la Copa America, qui devraient chercher de nouveaux créneaux dans le calendrier. Ceferin n'a pas entièrement confiance en Infantino, qui a montré un soutien partiel à son opposition à la Super League européenne. L’intention de longue date de l’instance mondiale de créer une autre Coupe du monde des clubs met le leader européen sur la sellette. Infantino obtient le soutien des fédérations de pays ayant moins de tradition footballistique et des conditions plus précaires, qui voient une occasion plus facile de jouer enfin cette compétition.

L’Amérique du Nord a donné son accord, car il s’agit également d'une opportunité économique pour les fédérations d'augmenter leurs revenus. Le président de la Fédération mexicaine de football, Yon de Luisa, a exprimé cette semaine son soutien à la possibilité d’organiser la Coupe du monde tous les deux ans. Une consultation mondiale des parties prenantes a été lancée cet été après que la Fédération saoudienne de football a présenté la proposition au Congrès. En début de semaine, le Népal, le Sri Lanka, les Maldives et le Bangladesh se sont associés pour devenir la première association membre de la Confédération asiatique de football (AFC) à soutenir la vision de la FIFA.

Et les délais ?


Wenger a déclaré qu’avec le calendrier de football prévu jusqu’en 2024 et la Coupe du monde 2026 qui sera jouée aux États-Unis, au Mexique et au Canada, les nouveaux plans pourraient être promulgués à partir de 2028. Tout dépendra du moment où sera choisie la nouvelle ville hôte pour laquelle il existe déjà des candidatures pour 2030. C’est la seule chose qui puisse repousser cette idée quasi irrépressible dans le futur.

On s’attend à ce que l’UEFA entame un processus plus hostile à cette idée, bien que les échéances de la Super League lient les mains et les pieds de Ceferin; il sait qu'il a besoin de la FIFA de son côté dans ce conflit et qu’un divorce clair serait un problème. Le directeur du développement de la FIFA a allumé ce vendredi une mèche qui continuera d'évoluer dans les mois à venir. Le conflit est déjà en cours et va s'intensifier.
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